Le Directeur Général du Port Autonome d’Abidjan, Président de la Communauté Portuaire d’Abidjan a toujours associé l’OIC à ses initiatives et actions pertinentes.

Aussi, voudrais-je lui exprimer solennellement ma reconnaissance et mes remerciements.

La rentrée commerciale 2012 du PAA est une opportunité pour l’OIC de présenter à l’ensemble des acteurs de la plate forme portuaire d’Abidjan, le bilan de ses activités et les perspectives dans un environnement de plus en plus apaisé, sécurisé et en pleine reconstruction.

L’assistance aux chargeurs sur toute la chaîne des transports qui constitue une des missions essentielles de l’OIC concourt à la compétitivité des ports ivoiriens, notamment à travers le suivi du trafic maritime matérialisé par le Bordereau de Suivi des Cargaisons (BSC) et le suivi du trafic routier avec la facilitation de l’acheminement des frets par les corridors routiers.

Le bilan des activités de l’OIC intéressant la plate forme portuaire d’Abidjan que j’ai l’honneur de vous présenter s’articule principalement autour de ces deux points.

Au préalable, il est important de souligner que les résultats de 2010 sont affectés par les deux tours de l’élection présidentielle d’octobre et de novembre et ceux de 2011 par la crise post électorale qui a porté sur tout le premier semestre.

I- BILAN DES ACTIVITES

I-1- Activités liées au suivi du trafic maritime

Le Bordereau de Suivi des Cargaisons (BSC) est une application informatique en ligne accessible sur le site web de l’OIC à tous les opérateurs économiques désireux de réaliser depuis l’étranger des exportations sur la Côte d’Ivoire. L’anticipation sur les cargaisons importées en fait un instrument précieux pour l’Administration douanière, les chargeurs et les ports. Les procédures de traitement ont gagné en célérité. Les BSC sont dorénavant traités en moins d’une journée (0,6jour). Les usagers se sont appropriés cet outil et grâce aux accès ouverts en ligne à la douane, l’OIC constitue un véritable Guichet Unique qui allège considérablement la tâche des opérateurs économiques et des services douaniers, le BSC ayant été admis comme une condition de recevabilité des déclarations en détail des marchandises. Avec l’impact de la crise évoquée ci-dessus, le nombre de BSC validés enregistrés est passé de 47534 en 2009 à 45040 en 2010 puis à 35072 en 2011.

I-2- Activités liées au fret routier
Les activités concernant la facilitation des transports routiers ont été marquées par des grandes décisions de SEM Alassane OUATTARA, Président de la République et du Gouvernement pour mettre fin aux tracasseries, au paiement de faux frais et au nombre pléthorique de barrages.

A cet effet, on peut noter:

• La limitation du nombre de barrages autorisés sur l’ensemble du territoire national à 33.
• L’investiture par le Ministre des transports du Comité National de Facilitation des Transports de pouvoir de démantèlement des barrages irréguliers.
• La mise en place par le Gouvernement d’une Police spéciale de Lutte contre les rackets et les tracasseries.

Pour le suivi du trafic routier de marchandises, en appui à l’escorte groupée, l’OIC a mis en œuvre les technologies modernes de l’information et de la communication à travers les applications et solutions suivantes:

• SYGESTRAN: application web permettant de recueillir toutes les informations sur les véhicules et les marchandises en transit transportées et faisant l’objet de déclarations d’exportation ou de réexportation sous douane.
• Geolocalisation: technologie permettant de connaître en temps réel la position d’un véhicule et son activité au cours du trajet.
• La RFID: technologie de pointe permettant l’identification détaillée de la cargaison et son suivi à distance à l’aide d’une puce fixée sur le pare brise du véhicule et émettant des ondes radios.
• PESE ESSIEUX: exploité à la gare de fret de Vridi, permet de contrôler le poids total à charge et la charge à l’essieu de tout véhicule pesé.

Les résultats enregistrés sont les suivants :

ANNEE	NOMBRE DE CAMIONS	POIDS MARCHANDISES TRANSPORTEES (TONNAGE)
2009	27 718	1 333 090
2010	19 628	940 101
2011	23 475	1 083 722

La période post crise électorale a permis une remontée du niveau du trafic global pendant le second semestre 2011.

I-3- Coût de l’escorte groupée

En tenant compte de la volonté des décideurs politiques et de l’aspiration des opérateurs économiques à rendre les corridors ivoiriens les plus compétitifs de la sous région, avec le retour progressif d’un climat de paix et de sécurité, le coût de l’escorte groupée a continuellement été revu à la baisse. Ainsi, de 2010 à Février 2012, il est passé de 75 000 FCFA à 50 000 FCFA, ensuite à 30 000 puis à 22 500 FCFA. Depuis le 15 février dernier, le tarif unique de 17 500 FCFA est appliqué pour les hydrocarbures et les marchandises diverses.

II- PERSPECTIVES

Dans la perspective d’une intensification de l’activité d’assistance aux chargeurs sur toute la chaîne des transports et de la recherche de la compétitivité accrue des services de transport maritime et routier, l’OIC envisage la réalisation d’un certain nombre de projets à travers un programme à court et moyen termes.

II-1- Perspectives à court terme

1. Le BSC : Adjoindre à l’application du BSC de nouvelles fonctionnalités pouvant permettre à la Douane de disposer d’une source d’informations additionnelles quant à la détermination de la valeur. Le développement d’un module pour renforcer la contribution du BSC à la lutte contre la fraude.
2. La création d’une bourse de fret et de la Lettre de voiture électronique : Projet initié dans le cadre de la dématérialisation des documents impliqués dans les procédures du commerce international.
3. La publication de données maritimes et portuaires : En plus du Bulletin statistique du chargeur disponible « en ligne » sur le site internet de l’OIC (www.oic.ci), l’édition d’un bulletin annuel.
4. Les aires de stationnement et de transit de Noé et d’Aboisso et la réhabilitation de la gare de fret de Vridi figurent sur la liste des projets retenus dans le cadre du financement de la Banque Mondiale.
5. La généralisation du suivi du trafic routier inter Etats par le système de géolocalisation.
6. L’installation de pèse-essieux et de ponts-bascules au niveau des antennes régionales de l’OIC.
7. La création d’un Marché d’Automobiles d’occasion.

II-2- Perspectives à moyen terme

1. La réalisation de plateformes logistiques à Abidjan et dans différentes villes situées sur les principaux corridors routiers
(Yamoussoukro-Bouaké-Ouangolo, San pedro-Man-Odiénné, Gagnoa-San pedro, Abengourou-Bondoukou).
2. L’utilisation du macaron avec la puce RFID couplée au GPS.
3. La diversification et le renforcement des capacités des antennes pour leur meilleure intégration dans le tissu industriel et économique.

Fort de ces atouts, l’OIC nourrit l’ambition de faire des corridors routiers ivoiriens, les voies de transit les plus compétitives et sécurisées de l’espace sous régional.

 

Discours de: Fako KONE

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